Mais revenons au contenu de ce premier « conseil municipal 2.0 ». Décidément pas comme les autres ce conseil a débuté par la fin, avec l’accord des chefs de groupes : la présentation aux élus de deux motions, l’une sur la situation sociale de ces derniers jours, l’autre sur le lycée Picasso plongé dans la grogne des établissements secondaires, confronté au rognage des moyens (notamment la filière technique) et aux inégalités que provoque Parcoursup’. Cet ensemble de découpes arbitraires « c’est un cadeau extraordinaire fait par l’Etat au privé » juge Guillaume Sayon, adjoint au maire. Jean-Marc Tellier, rejoint en cela par l’ensemble des élus, n’a pas caché son inquiétude quant à l’avenir de cet établissement cinquantenaire tout en assurant les élèves comme le personnel du plein et entier soutien de la municipalité. Le lendemain du conseil, une délégation de Picasso était reçue au Rectorat de Lille.
Se déroulant juste après les événements sanglants de Strasbourg, un courrier a été envoyé par le conseil avionnais à la Ville alsacienne pour l’assurer de sa solidarité. Foncier et urbanisme ont animé les premiers tours de circuit de ce conseil, Pierre Chéret, adjoint à l’urbanisme, confiant ses craintes sur le sujet : « Quelle marge de manœuvre aurons nous à l’avenir pour l’attribution des logements sociaux ? ce sera l’affaire des technocrates ». Une réaction faisant écho à ce constat du maire avionnais : « Les différentes lois (NOtre...) placent les bailleurs dans des situations très compliquées. L’objectif de l’Etat est de réduire leur nombre ». Un autre constat est la chute des demandes de bourses communales. Afin d’y remédier Jean-Marc Tellier propose « d’élaborer un document à chaque futur lycéen en début d’année ». On terminera par l’intervention de Cathy Poly-Apourceau, conseillère et désormais sénatrice alertant ses pairs sur la réduction des moyens de protection médicale des familles de mineurs, soit une baisse de 10% du budget de l'action sanitaire et sociale. « On prend aux uns pour donner aux autres en laissant tranquille les grandes fortunes et les banquiers » s’indignera Jean Létoquart, premier adjoint.
Voilà qui promet une année 2019 animée à plus d’un titre.