Commémorer, ce n’est pas seulement se souvenir ! C’est saisir l’occasion pour transmettre l’histoire. C’est aussi renouveler le désir de paix, la volonté de vivre ensemble dans la richesse des diversités.  

La Journée Nationale du souvenir et du recueillement, dédiée à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, est commémorée chaque année le 19 mars. 63 ans après, la municipalité, la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie) et le comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre et la population se sont souvenus, lors d’une cérémonie commémorative célébrant la fin du conflit, au monument du 19 mars 1962. Cette journée fait référence à la proclamation du cessez-le-feu, après des années de guerre en Afrique du Nord, intervenu après la signature des accords d'Évian le 18 mars 1962.

300 avionnais faisaient partis des 2,7 millions d’appelés du contingent Français. Cette guerre a laissé des traces des deux côtés de la méditerranée. 30 000 soldats français sont morts, il y a eu des centaines de milliers de victimes civiles Françaises et Algériennes, des soldats revenus invalides. Notre commune a perdu trois Avionnais : le soldat Jean-Marie Maeght ( 22 ans, tué le 17 mai 1959), le sous-lieutenant Daniel Delcourte (23 ans, tué le 13 juillet 1959) et le caporal Jean Molnar ( tué en janvier 58), dont les noms sont gravés dans le marbre du monument. La cérémonie a été rythmée par des dépôts de gerbes et les lectures de l’ordre du jour n°11 du Général Ailleret du 19 mars 1962 et du message national du 19 mars 2025. Lors de son allocution, Jean Létoquart, maire, rappela « A Avion, depuis toujours terre de résistances, de libertés, de paix, la question fut vite tranchée et le maire de l’époque Amédée Capron fut destitué pour avoir posé une banderole sur le fronton de la mairie. Elle disait « Paix en Algérie ». Des avionnais ont refusé de porter les armes contre le peuple Algérien, dénonçant la stupidité de ce conflit. Ils ont été emprisonnés.» 

Une grande leçon à tirer

Le maire de la commune souligna que "le devoir de mémoire est important, il nous permet de mieux appréhender le contexte d'une relation vieille de plus de cent ans entre ces deux nations. Engageons-nous plutôt à entretenir ce qui nous unis sans à priori."