Ce dernier a appris presque par hasard la volonté de réduire de moitié les dessertes en gare d'Avion à partir du 15 décembre. Ce sont en tout 17 arrêts qui sont menacés de disparaître. Pas la peine d'être grand clerc pour comprendre l'énorme impact pour les usagers qu'aura la mise en place d'une telle décision. Des travailleurs, des étudiants ou encore tous ceux qui étaient habitués à prendre une correspondance pour Lille ou Paris via Lens et Arras en seront quittes à trouver une solution de repli. Inacceptable d'autant que les gares de Méricourt ou encore Sallaumines sont sujettes aux mêmes projets de suppressions. Aussitôt la Ville s'est fendue d'un courrier au président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, pour lui signifier son indignation comme sa surprise. En effet, le 25 janvier 2018, Franck Dhersin, le vice-président aux Transports, était venu à Avion pour assurer le maintien de la gare et de ses dessertes ainsi que l'aménagement des abords extérieurs comme la réfection des quais pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Voeux pieux? Fausses promesses? En attendant, dans un territoire qui a vu la création du BHNS pour réduire l'usage de l'automobile, à l'heure ou le changement climatique comme la pollution des voitures (notamment dans la métropole lilloise) deviennent un vrai sujet de société, ce retournement de veste est totalement incompréhensible. Bien sûr, il est exclu de rester amorphe face à une décision aussi inique.
Plusieurs élus du conseil municipal, Jean-Marc Tellier en tête, étaient présents dès potron-minet le 26 novembre à la gare pour sensibiliser les usagers au danger qui les guette. Des tracts ont été distribués aux voyageurs comme aux personnels des TER. D'autres actions suivront si les décideurs ne revoient pas leur copie. Le bras de fer ne fait que commencer.