D’après ses anciens habitants, Avion (avis=oiseau) fut appelé ainsi à cause des nombreux oiseaux de passage qui avaient l’habitude de descendre dans les marais de la commune. François 1er serait venu y chasser pendant son règne. Avion était sur un petit ruisseau (qui, jadis, était beaucoup plus grand) appelé Glissoire.
Le village, à l’origine, comprenait deux hameaux : les « deux mottes », dans les marais, et Abia (Biache), près du cimetière d’Eleu, séparés l’un de l’autre à vol d’oiseau, de 1200 mètres environ.
Les nombreux ossements, vases, objets funéraires, statues, etc…. découverts à Avion montrent qu’il y a longtemps que le pays est habité et combien Rome avait utilisé les derniers contreforts des collines d’Artois pour se protéger contre l’incessante incursion des peuples germains.
Au XIIème siècle, la seigneurie principale de notre commune appartient à la famille dite d’Avions. Leur château fort est bâti dans le marais au lieu dit « les Mottes ».
Avion possédait au XIVème siècle plusieurs fiefs ou seigneuries. La ville et ses environs ont beaucoup souffert de guerres. Leurs territoires furent dévastés en 1213 par l’armée du comte de Flandre, Ferrand.
En 1640, Avion, de nouveau, est pillé et incendié par les Français.
Jusqu’à ce que les mines de Lens, de Courrières et de Liévin soient en pleine exploitation, Avion fut essentiellement agricole. Non seulement on y cultivait le blé, l’avoine, le seigle, la betterave, etc…, mais aussi on y cultivait le lin, qui donnait beaucoup de travail aux ouvriers, l’oeillette et le colza.
A la veille de la révolution, Avion avait 850 habitants, en 1844 il en avait 1200, vers 1892, plus de 2000. L’exploitation des mines la fait monter considérablement, elle arrive en 1914 A 9.986 habitants et en 1934 A 15.262, y compris les étrangers pour 3344 dont 2923 polonais, qui pour les besoins de la main d’œuvre houillière, sont venus habiter Avion A partir de 1921.
C’est en 1872 que le développement d’Avion prend souche. Deux fosses ont fondé la naissance industrielle d’Avion. A cette époque, eux corps de métier dominent : le mineur et le cheminot.
La grande guerre laissa la ville rase et la vitalité de la région en haillons. Plus de 103 fosses sont sinistrées, déchiquetées dans un chaos de ferraille. La paix retrouvée insuffle une ardeur nouvelle et chacun se met au diapason de la reconstruction. Rétabli l’outil de production se modernise et la mine connaît un nouvel essor. Le monument aux morts d’Avion est certainement l’un des rares de France où figure la mention « tu ne tueras pas ! »
D’un coup, d’un seul, la « drôle de guerre » succédait A la grande guerre ! Une fois de plus notre commune était mise A rude contribution. Dès la fin de la guerre commence alors la bataille du charbon. Avion se fait un devoir de fournir au pays ce pain de l’industrie, premier maillon de la rénovation de la nation.
En 20 ans, groupes scolaires, classes se multiplient. Désormais il ne s’agit de reconstruire mais de bâtir. Ainsi, le quartier de la république allait offrir en 1963, 2000 toits mais aussi de nombreux équipements sportifs et de loisirs aux familles.
Un syndicat intercommunal décide, en 1971, la création d’un parc de loisirs, le parc de la glissoire voué A l’environnement.
Le village du début du 20ème siècle est devenu ville de plus de 18000 habitants et n’a pas fini aujourd’hui d’écrire son histoire.