La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s'en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus. Réunis devant le monument dédié aux victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre Mondiale, cet hommage débuta par les dépôts de gerbe.
Andrée Chéret, fille de Louis Chéret, Résistant et Déporté à Dachau/Landsberg/Allach, prit la parole en rappelant que « Près de 65 Millions de morts de la seconde guerre mondiale, la plus destructrice de toute l’Humanité, ce sont plus de 11 Millions d’entre eux qui vont périr ou vont être exécutées en déportation dans 6 camps d’extermination et dans 24 camps de concentration ». Elle se fit ensuite la voix des associations issues de la déportation, faisant lecture de leur message écrit conjointement « Les hommes et les femmes qui, dans les camps de la mort, ont fait de la dignité et de la solidarité un combat quotidien pour survivre à un système organisé de négation de la personne humaine, nous montrent, par leur exemple, la voie à suivre, celle de la résistance et du combat permanent pour la Liberté. Ils étaient des enfants, des femmes, des vieillards, des hommes. ». Jean Létoquart a, quant à lui, mis en avant la transmission de la mémoire « Même ceux qui ont libéré les camps ont éprouvé des difficultés à comprendre cette chose effroyable de ce mécanisme d’extermination de masse. Comment pouvaient-t-ils se douter qu’ils devenaient eux aussi les témoins d’un génocide ? De générations en générations, nous nous devons de transmettre cette page de notre histoire, aussi sombre et obscure soit-elle ! »