Un an plus tôt, le 1er-Mai s’était résumé au dépôt d’une gerbe au pied du monument des Victimes du Travail. La crise sanitaire était toujours là. Ce dimanche 1er mai 2022 a enfin renoué avec la grande tradition de cette journée internationale des Travailleurs. Après le traditionnel défilé passant par le monument des Victimes du Travail, Harmonie municipale en tête, le cortège a poursuivi son chemin jusqu’au pied de l’hôtel de ville pour la remise des doléances et les discours. Ancien de la Française de Mécanique, membre du comité d’entreprise du groupe Renault et administrateur pendant plus de 30 années de la CAF, Gérard Allender fut le premier à prendre la parole au nom des retraités CGT. Un discours tranchant et sans détours : « Macron porte une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême-droite…Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salariés d’augmenter les salaires comme les pensions, ou encore s’entêter à maintenir son projet de retraite à 65 ans serait lourd de conséquences… Prenons 2021, nous avons bénéficié d’une revalorisation de 0,4%, l’inflation fut de 2,8%. Conséquence : perte de notre pouvoir d’achat de 2,4%. » L’intervention de Jean-Marc Tellier était du même bois : « Aujourd’hui, les enjeux sont considérables, décisifs, pour notre vie quotidienne. Très rapidement il faut obtenir une revalorisation des salaires -notamment du SMIC- des allocations et des retraites. Cela ne doit pas être un saupoudrage en fonction de l’inflation mais une augmentation des revenus du travail pour combattre la vie chère. »
Ce 1er mai a donc retrouvé sa verve revendicative et mis en lumière les préoccupations majeures des électeurs, à quelques semaines des législatives.