La patience est d'or mais dans ce cas de figure elle se transforme en plomb... Raison pour laquelle, après 14 ans d'attente comme de volte-faces, le conseil municipal a décidé de jeter un pavé dans la mare de l'agacement général.
Tout commence en 2008, l'Agence Régionale de Santé (ARS) et le Département interpellent la commune au sujet d'un nécessaire agrandissement de l'EHPAD Didier Lampin. Projet non réalisable que remplace celui d'un nouvel EHPAD de 80 lits qui sera construit par la SIA et dont la gestion serait confié à la CARMI. Jusque là le projet semble sur les rails jusqu'au jour la CARMI devient Filieris. La modification des statuts concernant ce passage de témoin provoque un premier retard conséquent, et en 2014 (année initialement prévue pour l'ouverture de l'établissement) le permis de construire n'est plus valable. Dès lors le serpent ne va cesser de se mordre la queue (dans le PDF ci-dessous vous trouverez le détail date par date de ce qu'on peut qualifier de véritable épopée administrative).
Le chantier devait enfin démarrer en octobre dernier avant que le dossier de dépollution du terrain ne s'invite sur la table. C'est la goutte de trop pour les élus avionnais qui ont donc décidé d'organiser la pose du "premier pavé de la colère" jeudi après-midi sur le terrain concerné, situé derrière le foyer Ambroise-Croizat. "On sait que le vieillissement massif de la population dans les années à venir nous incite à investir dans de tels structures" rappellera Jean-Marc Tellier, maire. Un courrier a été envoyé à Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l'Autonomie pour enfin régler cette situation ubuesque. Étrangement, la veille de cette action médiatique, trois panneaux de permis de construire ont été installés sur le site par SIA Habitat.
Affaire à suivre. Et de près.