La première visait les devoirs de l'Etat en lui demandant de sortir le secteur de la santé du marché. A l'image du groupe SANOFI qui a touché des fonds publics importants pour trouver un vaccin et dans la foulée supprime 200 emplois, ferme des usines et verse des dividendes faramineux à ses actionnaires.
Jean Létoquart, 1er adjoint, est infirmier-anesthésiste au SMUR de Lens. Entre les déclarations d'intention du gouvernement et la réalité locale, on peut dire qu'il est au coeur du réacteur. "Nous en sommes à 2430 vaccins administrés ce mois-ci pour une population de 250 000 habitants dans la communauté d'agglo, cela veut dire que si on ne change pas de braquet très rapidement il va falloir 8,5 années pour vacciner l'ensemble de la CALL. Ce qui est vrai ici est vrai ailleurs. Je suis fraîchement vacciné d'il y a quelques heures (nous sommes le 17 février, NDLR) je n'ai jamais vu un tel foutoir! Avec des personnes âgées, nombreuses, obligées d'attendre dans une salle... Je voudrai ajouter qu'effectivement c'est une course au brevet et que la production, ils (les laboratoires) n'en ont rien à faire puisque ce qui fait la rentabilité c'est le brevet du vaccin. Il y a des lignes de production qui sont vides parce que les laboratoires propriétaires des brevets ne veulent pas partager."
Vaccins à l'eau ou "low cost"
Après les deux pieds dans le plat, le coup de pied de l'âne: "Les médecins généralistes vont, paraît-il, pouvoir vacciner. Mais pour l'instant ils vont vacciner à l'eau parce que je ne sais pas avec quel vaccin ils vont pouvoir le faire. On parle des médecins et des pharmaciens mais il faut se rendre compte comment ça fonctionne! Ces derniers vont pouvoir vacciner alors que les infirmiers de ville ont ne leur donne pas l'autorisation de vacciner. Mais c'est normal étant donné qu'ils sont obligés d'aller tenir les centres de vaccinations dans les hôpitaux puisqu'ils ne sont pas fichu de d'y mettre le personnel nécessaire pour pouvoir le faire? Le système fonctionne sur la tête. Ils ne sont déjà pas capables de gérer le quotidien, on ne peut donc pas leur demander de gérer une situation exceptionnelle. Heureusement que ce n'est que le covid et pas EBOLA. Avec son taux de mortalité de 1 sur 2 je ne sais pas comment on s'en sortirai."
Au sortir de cette intervention passionnée, Jean-Marc Tellier a tenu à rappeler à l'assistance que ce n'est ni son grand âge ni son statut d'élu mais bien sa profession de soignant qui a permis à M. Létoquart d'être vacciné.
Education: les suppressions de classes toujours au goût du jour
Même la Rectrice l'admet: les jeunes sont durement touchés par la crise sanitaire. La jeunesse et l'éducation font partie des piliers de la politique municipale et bien sûr le projet récent d'une suppression de deux postes à Avion lors de la prochaine rentrée a vite provoqué une lever de boucliers. L'Inspection a finalement très vite renoncé à son projet mais le Conseil n'en demeure pas moins vigilant. Raison pour laquelle une motion a été rédigée afin que "l'Education nationale remise sa calculette au fond de ses poches et ne la ressorte plus". Pour la simple et très bonne raison que l'avenir de nos enfants en dépend. Une motion, comme la précédente, votée à l'unanimité.
Retrouvez l'ensemble de ces deux motions en PDF ci-dessous.