A l'instar de la plupart des autres cérémonies commémoratives organisées en 2020, celle du 11-Novembre en est elle aussi restée à sa portion congrue. Privée de rassemblement et donc de défilé, de l'harmonie municipale comme du corps des Sapeurs-pompiers, cette cérémonie s'est pliée aux strictes consignes liées au reconfinement. Les représentants des anciens combattants eux étaient là et, après le fleurissement du monument aux morts, c'est Jean-Albert Chapelle, président de la FNACA, qui fit lecture du message national de l'Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC). Face à un parterre d'élus dont Cathy Poly-Apourceau, sénatrice du Pas-de-Calais, Jean-Marc Tellier rappela l'attachement des populations à ce devoir de Mémoire sans doute parce qu'il s'agissait, au delà de ses chiffres effrayants, "d'une guerre comme on n’en avait jamais vu par sa violence et sa négation de l’humanité même". Allant jusqu'à faire un parallèle entre cette tragédie passée et la pandémie mondiale sévissant actuellement: "Et puis il y a la grippe espagnole comme si tout cela ne suffisait pas qui au final tuera plus d’êtres humains dans le monde que pendant les 4 années que dura le conflit. Toute proportion gardée, il est difficile de ne pas faire de comparaison avec ce que nous vivons aujourd’hui." La "Der des Ders" n'en restera qu'au domaine de l'expression, d'autres guerres ont suivi et sévissent encore, ce qui fera dire au Premier magistrat en guise de conclusion que "l'avenir d'un monde sans guerre reste à écrire".
