Du square Foulon au monument aux morts, les participants au défilé puis à la cérémonie ont rarement eu à affronter un tel déluge... qui ne s'arrêtera qu'une fois la manifestation terminée. On ne peut pourtant employer le terme de "courageux" s'agissant de l'assistance car le devoir de mémoire se fiche bien des caprices de la météo. Ceux qui étaient présents, en compagnie des pompiers, porte-drapeaux et représentants des Anciens combattants, élus (dont Cathy Poly-Apourceau, sénatrice du Pas-de-Calais) sans oublier l'Harmonie municipale, savent bien que la bête d'hier n'est toujours pas morte au regard de l'actualité française comme mondiale. Jean Létoquart, premier adjoint, ne s'est pas privé de le rappeler: " Il y a 15 jours, à la cérémonie en souvenir des déportés, je citais cette phrase de Paul Eluard: « Si leurs voix se taisent, alors nous périrons » et j'appelais à ce qu'on se souvienne des martyrs du nazisme. Que les petites frappes de l'extrême droite locale ne comprennent pas le sens de ces mots de Paul Eluard ne m'étonne pas. Que le gardien des institutions de la République se compromette à ce point pour redorer le blason de Pétain est en revanche une vraie désagréable surprise. A qui cherche-t-il à faire plaisir ainsi?" Pas aux 60 millions de morts qu'a engendré ce deuxième conflit mondial en tout cas. Auparavant, le traditionnel dépôt de gerbes par l'ACPG, la FNDIRP, la FNACA et la Municipalité ont précédé le traditionnel message de l'UFAC lu par M. Chapelle, président de la FNACA d'Avion. En guise de conclusion, M. Létoquart se fendra de ce conseil valant prescription: "Chaque jour, chaque heure, chaque minute, transmettons la solidarité entre les peuples, enseignons la paix." Qu'il vente ou qu'il pleuve pourrions nous ajouter.
