Après la signature de l'armistice le 22 juin 1940, un groupe de résistants émerge progressivement, donnant naissance à une guérilla clandestine qui se prolonge sur plus de quatre ans, coûtant la vie à de nombreux patriotes. Entre le 21 août 1941 et le 21 juillet 1944, 218 personnes sont ainsi fusillées au pied de la citadelle d’Arras.
L’Histoire retiendra ces noms, gravés dans les fossés de la citadelle. Parmi lesquels des citoyens avionnais abattus par les nazis en ces lieux. C'est Albert Bekaert, 22 ans, ouvrier du bâtiment, Franc tireur et communiste mais avant tout Résistant qui sera le premier à y être exécuté le 21 août 1941. Un massacre barbare qui ne s'arrêtera que le 21 juillet 1944 au bout de la 218e victime. Parmi elles d'autres avionnais tels Alexandre Bové, Emile Michel et Ernest Letombe tomberont sous les balles de leurs bourreaux.
Dimanche dernier, un hommage solennel a été rendu à ces résistants, une tradition annuelle depuis la fin de la guerre. Dans un climat empreint de respect et de recueillement, les noms et prénoms des 218 résistants ont été lus solennellement en présence de porte-drapeaux, d'associations patriotiques, de familles et d'amis, ainsi que de nombreuses personnalités de la région, tous engagés dans le devoir de mémoire et dans l'hommage à ces héros.
Le maire, Jean Létoquart, accompagné d'une délégation municipale, a déposé des gerbes de fleurs, en souvenir de ces héros, souvent tombés dans la fleur de l'âge, au pied d'une réplique du poteau auquel les résistants ont été attachés. La solennité et l'émotion palpables durant cette cérémonie témoignent que la mémoire de cette période historique ne risque pas de s'estomper de sitôt. Sur les lieux, une plaque rappelle ceci en trois langues (française, anglaise et allemande) : "In Memoriam. 218 patriotes de toutes origines ont été fusillés de 1941 à 1944 dans les fossés de la citadelle d’Arras. Vous qui venez en ces lieux, gardez en vos mémoires le souvenir de leur martyre."
