Le son du pavé mêlé à celui de l’harmonie a fait ressurgir la mémoire de celles et ceux, qui depuis plus d’un siècle, se sont battus pour leurs revendications salariales. Cette année et plus que jamais, la fête des travailleurs était marquée par l’empreinte de la résistance et des exigences de millions de femmes et d’hommes. « C’est à partir de 1891, après le 1er mai sanglant de Fourmies, bastion de l’industrie textile, dans le Nord que cette journée devient celles des revendications des travailleurs. Ce jour-là, l’armée met fin dans le sang à une manifestation d'ouvriers clamant : « C'est les huit heures qu'il nous faut! ». Le bilan est de 9 morts et de 35 blessés. Cette violente répression va ancrer le 1er mai comme la journée des revendications en France. » Jean Létoquart est revenu sur cette journée historique afin de clamer haut et fort que 133 ans après, les travailleurs français revendiquent, toujours, dans la rue, de meilleures conditions salariales et la préservation de leurs acquis. La réforme des retraites et l’inflation étaient aussi au cœur du discours du maire d’Avion . « Nous voulons rester digne dans le travail et en vivre dignement ! » a-t-il conclu avec vigueur.