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"Mine de rien" c'est tellement bien!

"Mine de rien" c'est tellement bien!

Et une première dans l'histoire du Familia...
mine

"J'ai eu la chance de voir ce film lors du dernier festival d'Arras. J'ai fondu en larmes en le voyant et j'ai tout de suite appelé le distributeur en lui disant qu'il nous le fallait absolument à Avion. C'est une "bagarre" qui dure depuis novembre et je remercie UGC de nous avoir accordé cette avant-première. Nous avons eu aussi le film en deuxième semaine ce qui est très, très rare. Cela fait 35 ans que je travaille au Familia et c'est la première avant-première que j'obtiens, je ne suis donc pas peu fière. Vous allez voir un superbe film dégagé des clichés de notre région." Et Isabelle Foldi, responsable de notre cinéma municipal, a bien fait d'être opiniâtre, d'ailleurs n'était-ce pas finalement le destin de "Mine de rien"? Un film tourné à Lens, Liévin et Loos-en-Gohelle, le premier long métrage de Mathias Mekluz, un Sallauminois d'origine qui dans sa jeunesse a fréquenté la salle obscure... du Familia. Le réalisateur a mis 10 ans pour arriver à ses fins. Et surtout pour boucler son financement, certains acteurs et techniciens ont accepté de voir leurs cachets à la baisse parce qu'ils tenaient à ce que ce projet aille jusqu'au bout, ce qui colle bien à l'esprit du film. Le film? pour ne pas spolier les futurs spectateurs on s'en tiendra au synopsis d'Allociné:  Dans une région qui fut le fleuron de l'industrie minière, deux chômeurs de longue durée, ont l'idée de construire un parc d'attraction "artisanal" sur une ancienne mine de charbon désaffectée. En sauvant la mine et sa mémoire, ils vont retrouver force et dignité. La greffe a fonctionné à plein, le générique de fin laissant place à un tonnerre d'applaudissements dans une salle bondée.

Le réalisateur présent pour la projection du 9 mars

Drôle et émouvant, entre réalisme et fable sociale, ceux qui ont vu "Mine de rien" n'en sont pas sortis indifférents. C'est encore plus valable pour le public de notre territoire car de long en large du film c'est comme si on y était, tant les décors collent à notre quotidien, à notre ADN mémoriel. Certaines critiques l'ont affublé d'un "Full Monthy à la française" pourquoi pas. Ce qui est sûr c'est qu'il s'agit d'un cinéma militant, résistant, dans la droite ligne des "Invisibles" et à un degré moindre de "Discount". Mais le mieux n'est-il pas d'aller vérifier vous-même...? Lors de l'avant-première du 25 février, trois acteurs (Mohamed Makhtoumi, Gaëlle Fraysse et Sophie Bourdon -une Auchelloise) sont venus échanger avec le public après la projection. 

Les prochaines séances auront lieu les mercredi 04 mars (14H30, 17H30, 20H30) samedi 07 mars (14H30 17H30 20H30) dimanche 08 mars (15H00) et le lundi 09 mars à 20H30 en présence du réalisateur Mathias Melkuz et des comédiens Rebecca Finet, Marianne Garcia (une Tourquennoise présente dans Les Invisibles) et Philippe Rebbot. Il y aura des surprises mais peu de places, cette soirée affichant quasiment complet (renseignements au 03.21.67.01.66).

Le lendemain de l'avant-première, c'était la grande sortie nationale, douze ans moins un jour, après celle de Bienvenue chez les Ch'tis. On souhaite le même destin à ce premier long-métrage qui a conquis la critique et obtenu le prix du public du festival international du film de comédie de l'Alpe-d'Huez. Parce qu'il le mérite, tout simplement.