Ce programme a été signé entre le préfet du Pas-de-Calais, le directeur général de l'Anru, le directeur d'Action Logement et les bénéficiaires, en l'occurrence les communes de Lens, Liévin et Avion. Les quartiers de ces trois communes se partageront une enveloppe (minimum) de 55,3 millions d'euros. Lors de son intervention, Jean-Marc Tellier a bien insisté sur le rôle prépondérant qu'aura la population dans ce projet de rénovation. "Il y a le besoin de répondre aux questions et aux besoins des habitants. Avec cette déclaration d'engagement on arrive enfin à un dialogue qui n'est pas simple mais c'est normal. Une partie du quartier a connu l'ANRU 1, on a une démarche participative des habitants très importante avec le bailleur, Pas-de-Calais Habitat. Tout le monde est donc pressé de rentrer dans cette deuxième programmation mais avant l'arrivée des bulldozers il va y avoir d'abord cette nécessité d'associer le plus possible la population sur la vision du devenir du quartier. Rénover ce n'est pas facile mais je crois que c'est important de le faire avec nos habitants. Nous sommes parvenus avec le bailleur à aller chercher des fonds européens -en plus de l'ANRU- qui vont nous permettre d'entamer des travaux sur une barre d'immeuble fin 2019. Pour le reste les choses vont s'affiner avec l'ANRU à partir du moment où on va rentrer dans les détails. Il va falloir travailler sur l'atelier repeuplement, reloger les gens et cela ça se fait avec eux parce que c'est dans leur intérêt" conclue-t-il. Après le protocole des signatures par les différents acteurs, un bus était affrété pour faire visiter les sites avec pour ultime étape la République qui connaîtra donc dans un proche avenir, en fonction d'un agenda qu'il s'agira d'établir, les phases de démolition, construction et réhabilitation. Après une longue visite du quartier avionnais et avant que tout ce beau monde ne se quitte, l'occasion fut saisie pour faire découvrir à Fabien Sudry, le préfet, les structures et le travail menés par l'association El Fouad. Après les signatures, le passage à l’action sera une affaire de temps, la patience est donc de mise mais la route administrative se dégage enfin.
