En mars dernier, la Municipalité, avec une vingtaine de communes, déposait un arrêté anti-coupure d'énergie à la sous-préfecture de Lens. L'objectif était d'obliger les fournisseurs à rétablir le service aux usagers en cas d'impayés. Si l'arrêté fut retoqué par le sous-préfet, il n'a pas éteint la détermination des élus, bien au contraire. Ce vendredi 25 novembre, ce sont trois villes supplémentaires* qui ont rallié le combat sur le parvis de la sous-préfecture lensoise. Il faut dire que depuis le printemps dernier, le coût de l'énergie explose, l'inflation chahute violemment le pouvoir d'achat des foyers, le tout générant une forte inquiétude pour les prochains mois. L'ire des élus ne vise pas les fournisseurs historiques (EDF et ENGIE) mais les fournisseurs dits "alternatifs" qui ne produisent pas d'électricité ou de gaz mais de la spéculation, faisant peu de cas du sort des usagers dans la difficulté en instaurant la pratique des coupures sauvages. En cette période hivernale, c'est tout simplement inacceptable. La balle est dans le camp de l'Etat et pendant ce temps, Jean-Marc Tellier, député, porte le combat à l'Assemblée Nationale. Ceci afin d'éliminer cette dramatique question qui, telle une épée de Damoclès, taraude bien des citoyens : remplir son assiette ou se chauffer? Le signal d'alarme est tiré.
*Sallaumines, Oignies et Courrière ont rejoint les villes de Angres, Annay-sous-Lens, Avion, Billy-Montigny, Bouvigny-Boyeffles, Bully-les-Mines, Drocourt, Courcelles-les-Lens, Grenay, Fouquières-lez-Lens, Hulluch, Harnes, Liévin, Lens, Loison-sous-Lens, Méricourt, Montigny-en-Gohelle, Rouvroy, Noyelles-sous-Lens, Wingles, Sains-en-Gohelle
